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Sur le départ
11 mai 2017

Le drame de la désertification

Selon les estimations de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (UNCCD), de 1981 à 2003, près du quart (24%) de la surface de la Terre est devenu dégradé, ce qui a affecté quelques 1500 millions de personnes. Hors de cette zone, près de 20% étaient des terres cultivables et 20 à 25% étaient des parcours naturels. Chaque année, près de 12 millions d’hectares de terre – presque la taille de la Bulgarie ou du Bénin – sont perdus en même temps que tout le potentiel pour produire 20 millions de tonnes de grains (UNCCD, 2012). La perte des terres arables se déroule à un taux 30 à 35 fois supérieur au taux historique (2011). Dans ce contexte de l’état de la dégradation des sols, 78% des sols dégradés se trouvent être dans des zones non arides. Ce scénario de la dégradation des sols a été désigné comme l’un des plus grands défis écologiques du monde (Pender, 2009). En effet, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a déclaré 2015 Année internationale des sols pour souligner combien il est important de protéger cette ressource inestimable contre davantage de dégradation (FAO, 2014). La désertification est la dégradation des sols dans les zones arides (Case 1). En 2001, lors de 2ème Confé- rence internationale sur la dégradation des sols et la désertification, il a été rapporté que la désertification affecte 33% de toute la surface des terres du monde, ce qui représente 42 millions de km2 (Eswaran, et al, 2001). En 2005, le Rapport de l'évaluation des écosystèmes pour le Millénaire indiquait que la désertification menace plus de 41% de la superficie de la Terre et que 20 à 70% des terres arides étaient déjà dégradées (MEA, 2005; Solh, 2009). La FAO estime qu’au cours des 40 dernières années, l’érosion a ôté à la production près d’un tiers des terres arables dans le monde (Fischer, et al, 2011). Les estimations de la perte annuelle des sols fertiles oscillent entre 24 milliards de tonnes (UNCCD) et 75 milliards de tonnes (Gnacadja, 212; Eswaran, et al, 2001). La première partie du présent rapport est une évaluation de la dégradation des sols en Afrique entreprise dans le cadre de l’initiative ELD qui collationne des ensembles de données complètes et crédibles sur le statut et les tendances de la dégradation au niveau mondial et localise les zones à risque qui constituent alors la base d’évaluation de l’impact économique de l’appauvrissement des nutriments des sols sur les terres céréalières et de renseignement de la conception de son scénario à l’horizon 2030.

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